Les nuages éclairés par la lune… percées de lumières, diffuses.
Évanescence.
La pluie sur le carreau, au travers les ombres, comme lorsque je croisais
les yeux sur les lumières de la ville, forçais le regard flou, kaléidoscope.
Phares en contre-sens : aveuglement ; l’instant d’après quand tout
devient noir jusqu’à ce que les formes resurgissent
doucement, indistinctement.
Et puis, derrière les brumes, il y a ce monde caché, imaginé, sublimé,
là où la nature timide se pare de voiles pudiques.
L’expérience la plus belle et la plus profonde que puisse faire l’homme est celle du mystère disait Albert Einstein.
Celui qui n’en fait pas l’expérience me semble être sinon un mort, du moins un aveugle.
Sentir que derrière tout ce que nous pourrons découvrir, il y a quelque chose qui échappe à notre compréhension et dont la beauté, la sublimité ne peuvent nous parvenir qu’indirectement (…)*
*Retranscription d’un discours enregistré en 1932 au profit de la Ligue des Droits de l’Homme, préface de La quête d’Einstein, de Jean-Marie Vigoureux, Ellipses, 2005.