De la naissance de l’écriture à l’ère numérique
En 5000 ans, du berceau de la civilisation à l’explosion technologique ultra-récente dans l’histoire de l’humanité, on pourrait dire en souriant que nos modes de représentation n’ont pas évolués : nous représentions déjà, et nous représentons toujours, au moyen du système binaire… !
D’abord l’écriture
En effet, la première trace d’écriture remonte à 5000 ans, et elle fonctionnait déjà sur ce principe, grâce à la reproduction d’un symbole, placé soit verticalement soit horizontalement, et répété en plusieurs combinaisons. C’est l’écriture cunéïforme (du latin « cuneus » qui signifie « coin »), de nature pictographique, et qui a précédé de 1500 ans les premiers alphabets. Elle se composait de plusieurs centaines de signes, constitués de ces traits gravés sur des tablettes d’argiles, et qui avaient d’abord la forme de clous, avant d’avoir la forme de coins.
Sans doute inventée par les Sumériens dans le sud de la Mésopotamie, elle sera utilisée pour transcire d’abord le sumérien, puis l’akkadien, le hittite et le perse. Le développement du commerce en est à l’origine si l’on en croit les milliers de textes sumériens retrouvés et déchiffrés traitant de sujets commerciaux, comptables et judiciaires plutôt que de sujets littéraires ou religieux.
Une histoire de zéros et de uns !
Le système binaire, utilisé depuis longtemps aussi par les Chinois pour leur comptabilité, au moyen du fameux « boulier chinois », s’est largement développé et a trouvé toute sa puissance avec l’apparition de l’informatique.
De nos jours, une quantité incalculable de l’information, des archives ou même des créations n’existe plus qu’à travers une succession de 0 et de 1. Outre le gain de place, ce mode de stockage de l’information a permis un développement en terme de qualité et de rapidité, aussi bien dans la production que dans l’échange des données, et ce dans tous les domaines, industriels, commerciaux et même artistiques.
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